Shark Citizen a lancé une pétition demandant aux marques cosmétiques, pharmaceutiques et nutraceutiques commercialisant des produits à base de requin de recourir à des substituts végétaux tout aussi efficaces et d’adopter une politique de transparence quant aux espèces de requins utilisées et à leur provenance.
À ce jour, le marché de ces produits est alimenté par des marques pratiquant pour la majorité des politiques de silence qui fait qu’il est impossible de se renseigner sur la nature et l’origine des ingrédients utilisés, désinformant les consommateurs en utilisant des arguments de vente mensongers, et s’approvisionnant auprès de réseaux complexes et mouvants d’intermédiaires qui rendent difficile la traçabilité des produits. Il est donc presque impossible de connaître les effets sur la santé de produits aux vertus clamées mais souvent non démontrées et à la toxicité (métaux lourds, neurotoxines) parfois au-delà des normes en vigueur… de même qu’il est impossible pour un consommateur d’obtenir des renseignements quant aux méthodes utilisées par les marques et leurs fournisseurs, et donc d’en évaluer l’impact sur l’environnement. Tout cela alors que les quelques propriétés avérées de ces produits à base de requin se retrouvent dans des substituts végétaux (squalène d’olive, cartilage bovin par exemple).
De nouvelles marques s’ajoutent régulièrement à la déjà trop longue liste de produits en vente libre. Nous avons été très surpris de noter la présence de trois d’entre elles – Terre et Nature, Uberti et Dieti-Natura – au salon Vivre Autrement qui s’est tenu du 21 au 24 mars 2014 au Parc floral de Paris. Il nous semble totalement contradictoire que ce salon auto-baptisé « le salon éthique et bio » ouvre ses portes à de telles marques, qui ne font pas que du bio (les produits à base de requin ne peuvent l’être) et dont le caractère éthique est a minima discutable (pour les raisons invoquées dans le texte de notre pétition : voir lien ci-dessus).
Nous avons contacté ces marques pour connaître l’origine des ingrédients de ces produits et en savoir plus sur leur discours face au consommateur ; nous avons également demandé des explications aux organisateurs du salon.
Pour connaître les réponses que nous avons obtenues, cliquer ici.