Eugénie, le requin renard – Je suis un grand requin de couleur gris argenté sur le dos et blanc sur le ventre, mon mu- seau est arrondi et j’ai des petites dents triangulaires. Je me distingue par ma très longue nageoire caudale, qui me sert notamment pour chasser. Je me nourris de petits poissons que j’attaque par bancs en les assommant avec ma nageoire caudale, avant de les manger. Je mesure environ 5 m pour 250 kg. Après 9 mois de gestation, les femelles peuvent mettre au monde jusqu’à 7 petits requins formés par portée, qui mesurent déjà 1.30 m à la naissance. Ma famille compte plusieurs espèces de requins renards, dont le requin renard à gros yeux et le requin renard pélagique. Nous nous ressemblons beau- coup. Je fréquente les eaux côtières et océaniques, jusqu’à 550 m de profondeur. On peut me retrouver dans toutes les mers tempérées et tropicales, on m’observe souvent aux Philippines, mais tu peux me retrouver aussi en mer Méditerranée. Mais je suis de nature discrète et ne m’approche pas des humains. Je suis classé «vulnérable» par l’UI-CN et nos populations sont en déclin. Nous avons pourtant peu de prédateurs naturels, les orques ou les requins blancs peuvent attaquer les juvéniles, mais la menace princi- pale qui pèse sur nous vient de l’activité humaine. Je porte le même nom qu’Eugénie Clarke, une grande scientifique qui nous a consacré sa vie. Ama, la chimère Troll – Je porte un nom aussi mystérieux que je le suis pour la communauté scientifique. J’ai de la chimère et du troll, deux animaux fantastiques, un caractère composite bizarre et encore plein de mystères. En effet on ne sait que peu de choses à mon sujet, puisqu’on a réussi à m’observer pour la première fois, seulement en 2002. Il faut dire que je vis très profondément aux environs de 1000 m sous la surface de l’eau. Je suis tellement discret qu’on me nomme également requin fantôme. Je fais partie de la famille des requins et des raies, mais je m’en suis séparé il y a probablement plus de 300 millions d’années. Eh oui, comme plusieurs de mes congénères, je barbotais déjà dans les océans avant même l’apparition des dinosaures ! D’ailleurs comme eux, je suis ovipare, c’est à dire que les femelles pondent des œufs dans lesquels se développent les petits. Je me nourris de mollusques et de vers peuplant les fonds des océans, que je repère grâce à mes cellules sensorielles qui détectent les mouvements dans l’eau. Il est impossible de savoir si je suis menacé d’extinction puisqu’on n’a pas encore assez de données à mon sujet. Néanmoins j’aime être le rappel pour les humains, de l’importance de préserver l’océan et toutes les précieuses formes de vie qui ont pu s’y développer depuis des millions d’années, la vie humaine y compris. Alex, le squale chagrin – Je suis un petit requin qui vit profondément, jusqu’à 2400 m sous la surface de l’eau. Je mesure environ 1.20 m et je me distingue par la présence de petits aiguillons à l’avant de mes nageoires dorsales. Comme ma copine Ama, mon espèce est ovipare et comme elle également, nous sommes peu connus du grand public. A la différence que je suis pourtant, malheureusement, un requin très commun sur les marchés européens. On me retrouve bien souvent en poissonnerie mais sous des appellations trompeuses pour le consommateur, comme siki ou saumonette, c’est aussi le cas de la roussette ou du veau de mer qui sont également des requins. Je suis aussi très prisé en pharmacologie, en effet on utilise mon cartilage ainsi que mon foie pour produire des compléments alimentaires ou des cosmétiques. Et là encore il n’est pas toujours mentionné clairement que le produit contient du requin, il peut se dissimuler sous des appellations plus vagues comme «squalane», «squalène» ou encore «Centrophorus squamosus» ou même tout simplement «poisson». En Angleterre par exemple on me consomme fréquemment dans les fish and chips. Tu l’auras compris je suis un peu le poisson caméléon des marchés européens, tant on peut me retrouver dans de nombreux produits sans même le savoir ! A cause de cette surconsommation mon espèce est aujourd’hui menacée et certains requins chagrins sont même déjà classés «en danger critique d’extinction» par l’UICN. C’est pourquoi il est primordial aujourd’hui de nous faire connaître et de nous protéger. Fred, le peau bleue – Comme mon nom l’indique je suis un requin à la peau bleue et au corps très effilé. On m’identifie facilement à mon museau allongé. Je mesure jusqu’à 4 mètres de long et j’évolue au large, jusqu’à 350 m de profondeur, je m’approche peu des côtes. Mais je suis de nature curieuse et je peux me mettre en danger en m’approchant trop près des humains. On me retrouve un peu partout sur la planète, excepté dans les régions trop froides des pôles. Je me nourris de beaucoup de petites espèces de l’océan, des crustacés, des calmars ou encore des petits poissons. Je suis donc un maillon important de la chaîne alimentaire des océans et de son écosystème. Après environ un an de gestation, les femelles peuvent donner naissance jusqu’à 135 petits requins formés par portée, qui mesurent environ 40 cm. Je suis classé «quasi menacé» par l’UICN et en Méditerranée je suis déjà considéré comme gravement menacé d’extinction. Bien que ma chair présente peu d’intérêt on me pêche pour me consommer, mais surtout pour mes ailerons à destination du marché asiatique. Comme nombre de mes congénères je suis également victime de la surpêche dont je suis souvent victime, me retrouvant piégé dans les filets. Enfin on aime aussi beaucoup me pêcher pour ce qu’on appelle «la pêche sportive», je suis un beau trophée pour les amateurs. Je suis probablement l’espèce de requin la plus pêchée au monde. Mafate, le bébé requin marteau – Je suis un bébé requin marteau, adulte je pourrai mesurer jusqu’à 2.50 m, mais mon cousin le «grand requin marteau» est encore plus grand ! Je suis un des requins les plus facilement reconnaissable grâce à la forme de ma tête, impossible de me confondre ! Je suis un requin côtier océanique, on peut me rencontrer aussi bien au large qu’à proximité des côtes. Je me regroupe souvent en banc de centaines d’individus pour effectuer des migrations liées à ma reproduction. Un vrai gang de requins ! Les femelles peuvent donner naissance jusqu’à 4 petits requins formés d’environ 50cm par portée, après 9 à 10 mois de gestation. Les petits restent ensuite dans les zones côtières au niveau des estuaires et au fond des baies, où nous y sommes très vulnérables. Comme pour les copains, la pêche nous menace fortement, aussi bien en capture accidentelle qu’en capture volontaire pour consommer nos ailerons qui sont très prisés. Mon espèce est classée «gravement menacée d’extinction» par l’UICN. Il est aujourd’hui primordial de nous protéger et de protéger nos zones de nurserie, si on ne veut pas voir disparaitre nos drôles de têtes des océans. Mayotte, le bébé requin pointe noire – Je suis un bébé requin pointe noire, adulte je pourrai mesurer jusqu’à 1.20 m. Je possède un museau court et arrondi, et je suis reconnaissable à ma première nageoire dorsale marquée d’une pointe noire ainsi qu’à mes nageoires qui ont toutes des extrémités noires, d’où mon nom. J’aime fréquenter les eaux peu profondes des récifs coralliens comme en Polynésie, mais aussi les tombants et la pente externe des récifs ou encore les mangroves. Les femelles mettent au monde des petits requins formés d’environ 40 cm, après 9 mois de gestation. On peut retrouver plusieurs zones de nurserie de mon espèce à travers le monde, les femelles peuvent faire plusieurs dizaines voir centaines de kilomètres pour se reproduire d’une île à une autre. A Mayotte par exemple, on peut observer chaque année des juvéniles à un endroit bien précis de l’île. Comme pour les copains marteaux, nous avons donc besoin d’être protégés.
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